Une brève odeur de cigarette, de poussière et de vieux livres marque son passage. Une silhouette discrète mais dont la teneur est loin d’être spectrale. Ni trop grande, ni trop petite, habillée de vêtements élégants. Quoique, si on regarde bien, on remarque l’usure dans les coutures, les plis et les boutons de cuivre à la patine ternie. Un manteau, une cape ancienne, la simplicité lui va, tant qu’elle reste de goût. Guerlain est un homme tout en gestes et en paroles, ses mains abîmées sont spectatrices de son labeur et il les couvre de gants en cuir. Ses mouvements sont toujours minutieux et calculés, ses sourires, le ton de sa voix suave ou glacial, ses doigts délicatement glissés à l’arrière de son dos, son regard qui file d’un côté ou l’autre de la pièce. Ah, oui, ces yeux, noirs, perçants et étirés, ils vous fixent bien souvent avec intensité. On ne sait pas vraiment ce qu’ils veulent, ils ne sont pas très bavards. Ses longues oreilles s’étirent de chaque côté de sa tête, suivant les lignes de son visage.
Ses cheveux bruns aux reflets châtains sont soignés, souvent attachés à l’arrière de sa tête avec un ruban. Quelques mèches anthracites les parsèment, tout comme des cernes bien visibles. Sa carnation serait mate s’il prenait plus souvent la lumière du jour, mais Guerlain est, selon ses propres dires, une créature des coulisses. A passer trop de temps à la faible lueur de sa lampe, il est sujet aux migraines malgré ses superbes lunettes à loupes. Sa taille svelte est un faux semblant face aux heures passées penché à son bureau dans des angles incongrus. Il ne la doit qu’à un régime drastique; un repas unique par jour et bien souvent mal réglé. Mais en apparence et lorsqu’il sort de sa grotte, Guerlain tâche de se soigner, de se tenir.
Pour ce qui est du reste, c’est une autre paire de manchettes. A le voir, poussant du pied son bureau et étalé sur sa chaise en équilibre précaire, on pourrait se méprendre. Sa personnalité s’attache principalement à son environnement car c’est comme ça qu’il a toujours vécu : en s’adaptant. Son approche change radicalement selon les personnes, il apprécie avoir une certaine vision sur ce qui l’entoure.. Vivre au dépend des autres ne le dérange pas, il se sait tactique. Guerlain n’a jamais essayé de se faire grand, puissant. Il n’est pas non plus un obsédé du contrôle rigide, mais son manque de patience le rend autoritaire quant à ses intentions. Il aime la minutie, le travail bien fait et la solitude, mais lorsque personne ne regarde , il rêve beaucoup. Cependant, Guerlain entretient des curiosités quant à tous ces objets qui constituent des étages et des étages dans les réserves de l’institut de Rosalmeril. Dans le fond, même s’il s’en plaint, il aime passer de longues heures dans les papiers et les objets qui sentent l’humidité. Sa plus grande fascination reste les cristaux provenant des ruines de l’ancienne civilisation, tant de mystères pour de si petites choses. Mais aller explorer par lui-même ? Pas question.
Habilités : Il est un peu naze. Mais il entend bien. Il s’est pourri la vision a travailler dans le noir. Il court vite aussi, mais franchement, rien de bien impressionnant. En bref, ce petit gars manque d'entraînement ! A côtoyer les livres plutôt que les insectes… Ah si ! Il est doté d’une mémoire photographique plutôt impressionnante. Pratique pour son job.
Histoire
Ses parents, tous deux mercenaires, furent emportés par la brume lorsqu’il était enfant.
Élevé par un archiviste de Rosalmeril, il s’enferma dans son apprentissage et devient son bras droit. Chargé de récolter les objets précieux vendus, revendus, trimballés de mains en mains, reliques de l’ancien monde. Pour le bien de la recherche.
Il rêve de devenir Archiviste en chef et voyager dans toutes les villes, mais également de percer le mystère entourant les cristaux d’Ethere.